Quand Dieu semble loin...
1 - Du maître de chant. De David. Psaume. Yahvé, tu me sondes et me connais;
2 - que je me lève ou m'assoie, tu le sais, tu perces de loin mes pensées;
3 - que je marche ou me couche, tu le sens, mes chemins te sont tous familiers.
4 - La parole n'est pas encore sur ma langue, et voici, Yahvé, tu la sais tout entière;
5 - derrière et devant tu m'enserres, tu as mis sur moi ta main.
6 - Merveille de science qui me dépasse, hauteur où je ne puis atteindre.
7 - Où irai-je loin de ton esprit, où fuirai-je loin de ta face?
8 - Si j'escalade les cieux, tu es là, qu'au shéol je me couche, te voici.
9 - Je prends les ailes de l'aurore, je me loge au plus loin de la mer,
10 - même là, ta main me conduit, ta droite me saisit.
11 - Je dirai : «Que me presse la ténèbre, que la nuit soit pour moi une ceinture»;
12 - même la ténèbre n'est point ténèbre devant toiet la nuit comme le jour illumine.
13 - C'est toi qui m'as formé les reins, qui m'as tissé au ventre de ma mère;
14 - je te rends grâce pour tant de prodiges : merveille que je suis, merveille que tes œuvres.Mon âme, tu la connaissais bien,
15 - mes os n'étaient point cachés de toi, quand je fus façonné dans le secret, brodé au profond de la terre.
16 - Mon embryon, tes yeux le voyaient;sur ton livre, ils sont tous inscritsles jours qui ont été fixés, et chacun d'eux y figure.
17 - Mais pour moi, que tes pensées sont difficiles, ô Dieu, que la somme en est imposante!
18 - Je les compte, il en est plus que sable;ai-je fini, je suis encore avec toi.
19 - Si tu voulais, ô Dieu, tuer l'impie!Hommes de sang, allez-vous-en de moi!
20 - Eux qui parlent de toi sournoisement, qui tiennent pour rien tes pensées.
21 - Yahvé, n'ai-je pas en haine qui te hait, en dégoût, ceux qui se dressent contre toi?
22 - Je les hais d'une haine parfaite, ce sont pour moi des ennemis.
23 - Sonde-moi, ô Dieu, connais mon cœur, scrute-moi, connais mon souci;
24 - vois que mon chemin ne soit fatal, conduis-moi sur le chemin d'éternité.