Le Grand Carême, un temps de retournement. (1)

 

Toutes les années que le Seigneur nous donne sur cette terre, l'Eglise (les Eglises) sont des années de "grâce et de bienfaits".
Il est un temps ou nous sommes invités "à nous laissés réconciliés" avec Dieu. Ce temps béni est celui du carême qui précède la grande fête de Pâques. A des dates diverses, selon les traditions particulières de Eglises ou des lieux.
Qu'est-ce que le carême ?
Voici ce qu'en dit le catéchisme de l'Eglise catholique (ceci est applicable aussi aux autres Eglises, notamment orthodoxe) :

V. Les multiples formes de la pénitence dans la vie chrétienne

1434 La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L'Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l'aumône, qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. À côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d'obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain, l'intercession des saints et la pratique de la charité « qui couvre une multitude de péchés » (1 P 4, 8).

1435 La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l'exercice et la défense de la justice et du droit [9] par l'aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l'examen de conscience, la direction spirituelle, l'acceptation des souffrances, l'endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa Croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence [10].

1436 Eucharistie et Pénitence. La conversion et la pénitence quotidiennes trouvent leur source et leur nourriture dans l'Eucharistie, car en elle est rendu présent le sacrifice du Christ qui nous a réconciliés avec Dieu; par elle sont nourris et fortifiés ceux qui vivent de la vie du Christ; « elle est l'antidote qui nous libère de nos fautes quotidiennes et nous préserve des péchés mortels [11] ».

1437 La lecture de l'Écriture Sainte, la prière de la Liturgie des Heures et du Notre Père, tout acte sincère de culte ou de piété ravive en nous l'esprit de conversion et de pénitence et contribue au pardon de nos péchés.

1438 Les temps et les jours de pénitence au cours de l'année liturgique (le temps du carême, chaque vendredi en mémoire de la mort du Seigneur) sont des moments forts de la pratique pénitentielle de l'Église [1]. Ces temps sont particulièrement appropriés pour les exercices spirituels, les liturgies pénitentielles, les pèlerinages en signe de pénitence, les privations volontaires comme le jeûne et l'aumône, le partage fraternel (oeuvres caritatives et missionnaires).

1439 Le mouvement de la conversion et de la pénitence a été merveilleusement décrit par Jésus dans la parabole dite « du fils prodigue » dont le centre est « le père miséricordieux » (Lc 15, 11-24) : la fascination d'une liberté illusoire, l'abandon de la maison paternelle; la misère extrême dans laquelle le fils se trouve après avoir dilapidé sa fortune; l'humiliation profonde de se voir obligé de paître des porcs, et pire encore, celle de désirer se nourrir des caroubes que mangeaient les cochons; la réflexion sur les biens perdus; le repentir et la décision de se déclarer coupable devant son père; le chemin du retour; l'accueil généreux par le père; la joie du père : ce sont là des traits propres au processus de conversion. La belle robe, l'anneau et le banquet de fête sont des symboles de cette vie nouvelle, pure, digne, pleine de joie qu'est la vie de l'homme qui revient à Dieu et au sein de sa famille, qui est l'Église. Seul le coeur du Christ, qui connaît les profondeurs de l'amour de son Père, a pu nous révéler l'abîme de sa miséricorde d'une manière si pleine de simplicité et de beauté.

 Ces jours particuliers nous font communier au mystère de l'exception de Jésus au péché :

La tentation de Jésus

538 Les Évangiles parlent d'un temps de solitude de Jésus au désert immédiatement après son Baptême par Jean : « Poussé par l'Esprit » au désert, Jésus y demeure quarante jours sans manger; Il vit avec les bêtes sauvages et les anges Le servent [8]. À la fin de ce temps, Satan Le tente par trois fois cherchant à mettre en cause son attitude filiale envers Dieu. Jésus repousse ces attaques qui récapitulent les tentations d'Adam au Paradis et d'Israël au désert, et le diable s'éloigne de Lui « pour revenir au temps marqué » (Lc 4, 13).

539 Les Évangélistes indiquent le sens salvifique de cet événement mystérieux.Jésus est le nouvel Adam, resté fidèle là où le premier a succombé à la tentation. Jésus accomplit parfaitement la vocation d'Israël : contrairement à ceux qui provoquèrent jadis Dieu pendant quarante ans au désert [1], le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine. En cela, Jésus est vainqueur du diable : Il a « ligoté l'homme fort » pour lui reprendre son butin (Mc 3, 27). La victoire de Jésus sur le tentateur au désert anticipe la victoire de la passion, obéissance suprême de son amour filial du Père.

540 La tentation de Jésus manifeste la manière qu'a le Fils de Dieu d'être Messie, à l'opposé de celle que Lui propose Satan et que les hommes [2] désirent Lui attribuer. C'est pourquoi le Christ a vaincu le Tentateur pour nous : « Car nous , n'avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, Lui qui a été éprouvé en tout, d'une manière semblable, à l'exception du péché » (He 4, 15). L'Église s'unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus au désert.

La tentation de Jésus

538 Les Évangiles parlent d'un temps de solitude de Jésus au désert immédiatement après son Baptême par Jean : « Poussé par l'Esprit » au désert, Jésus y demeure quarante jours sans manger; Il vit avec les bêtes sauvages et les anges Le servent [8]. À la fin de ce temps, Satan Le tente par trois fois cherchant à mettre en cause son attitude filiale envers Dieu. Jésus repousse ces attaques qui récapitulent les tentations d'Adam au Paradis et d'Israël au désert, et le diable s'éloigne de Lui « pour revenir au temps marqué » (Lc 4, 13).

539 Les Évangélistes indiquent le sens salvifique de cet événement mystérieux.Jésus est le nouvel Adam, resté fidèle là où le premier a succombé à la tentation. Jésus accomplit parfaitement la vocation d'Israël : contrairement à ceux qui provoquèrent jadis Dieu pendant quarante ans au désert [1], le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine. En cela, Jésus est vainqueur du diable : Il a « ligoté l'homme fort » pour lui reprendre son butin (Mc 3, 27). La victoire de Jésus sur le tentateur au désert anticipe la victoire de la passion, obéissance suprême de son amour filial du Père.

540 La tentation de Jésus manifeste la manière qu'a le Fils de Dieu d'être Messie, à l'opposé de celle que Lui propose Satan et que les hommes [2] désirent Lui attribuer. C'est pourquoi le Christ a vaincu le Tentateur pour nous : « Car nous , n'avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, Lui qui a été éprouvé en tout, d'une manière semblable, à l'exception du péché » (He 4, 15). L'Église s'unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus au désert.

 J'espère continuer ce sujet dans un prochain texte,
A bientôt donc sur ces pages.

 

pages carême

14/10/03