Apparitions et Miracles

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L’histoire judéo chrétienne est remplie d’apparitions et de miracles. L’Ancien comme le Nouveau Testament en citent un grand nombre et les annales des Eglises sont remplies de manifestations spirituelles. Au reste, l’évènement fondateur du christianisme est la Résurrection du Christ, phénomène extraordinaire s’il en fut.
" Miracles et apparitions. Que croire ? Qui croire ? " est un numéro spécial d’Edifa (52 rue Taitbout 75009 Paris, 75 FF ) qui fait le point de la position de l’Eglise Catholique sur ces phénomènes. Dans l’esprit de son principal rédacteur, Thierry Boutet, ce dossier "  répond à un double besoin d’information et de clarification exprimé par de nombreux chrétiens. ". En effet les récits d’apparitions et de miracles ont toujours provoqué des débats animés, y compris parmi les croyants. D’où l’utilité de cette brochure claire, documentée et objective.
On sait que depuis des siècles, l’Eglise recueille et analyse toutes les manifestations surnaturelles qui lui sont signalées. Après de longues et minutieuses enquêtes, elle en accepte un certain nombre qui sont alors, " officiellement ", sources de grâces. En France, les plus connus concernent des apparitions mariales (lourdes, La Salette, la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, Pontmain, l’Ile Bouchard etc.). Historiquement la première apparition de la Vierge répertoriée dans notre pays s’est produite au V° siècle au Puy en Velay.
L’Eglise s’est toujours montrée prudente avant de reconnaître - on non - le caractère authentique des apparitions. Il appartient à l’évêque du diocèse concerné d’enquêter, en s’entourant de théologiens, de juristes, de médecins, sur les faits signalés. Les critères retenus pour décider s’il s’agit ou non de manifestations divines concernent d’une part les qualités personnelles du voyant : équilibre psychologique, rectitude de la vie morale, obéissance à l’Eglise et, d’autre part les fruits spirituels que les apparitions provoquent : esprit de prière, conversions, dévotion, témoignages de charité. Il est évident que le message transmis par l’apparition ne peut être en contradiction avec l’Evangile.
Souvent les croyants, informés par le bouche à oreille puis par la presse, ne tiennent pas compte des positions réservées, ou même hostiles, de la hiérarchie ecclésiastique et continuent de venir prier et chercher des grâces sur un site non reconnu par l’Eglise.
C’est le cas à Medjugorge, en Bosnie, où des centaines de milliers de pèlerins ne cessent de venir depuis 1981, date à laquelle la Vierge a commencé d’apparaître à des adolescents. Le retentissement de ce qui est devenu un pèlerinage organisé et très fréquenté a provoqué des polémiques qui se poursuivent et n’ont pas encore trouvé de conclusion. L’évêque de Mostar s’est prononcé pour l’absence de caractère spirituel de ces apparitions, mais de nombreux ecclésiastiques, parmi les plus connus, comme le Père Daniel Ange, témoignent en sens contraire et des multitudes de croyants voient en Medjugorge un lieu de grâces et de conversions. Le Saint Siège quant à lui n’a pas encore tranché définitivement.
La synthèse de cet utile petit ouvrage est apportée par Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay : "  Depuis le Concile d’Ephèse (431 ) qui affirme la maternité divine de la Vierge Marie, le mode le plus fréquent des manifestations surnaturelles est l’apparition mariale. Il ne faut point s’en étonner. En effet, envoyée par la Trinité divine, Marie intervient pour rappeler que la relation des hommes à Dieu trouve son accomplissement dans le Christ, vrai Dieu et vrai homme, par la médiation de l’Eglise. L’apparition mariale est donc un signe qui nous renvoie à la Révélation définitive du Christ. Elle n’améliore ni ne complète l’Evangile reçu et transmis par l’Eglise, mais aide à en vivre plus sereinement à une certaine époque de l’histoire. Il est donc évident que l’apparition mariale ne relève pas de l’ordre de la foi, comme ces autres signes, bien plus importants que sont les sacrements institués par Jésus-Christ Lui-même. "
 Bernard
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