La plus grande énigme scientifique de tous les temps

 

Même si vous n’êtes pas hanté par les peurs du changement de millénaire, vous devez lire l’ouvrage étrange, savoureux et passionnant d’Arnaud-Aaron Upinsky . L’originalité du livre est que son auteur est un scientifique ( mathématicien ) reconnu, à la logique rigoureuse, mais qui n’hésite pas à prolonger son analyse dans un domaine dont les hommes de sciences ont généralement horreur : la métaphysique et la mystique.
Il est vrai que le sujet s’y prête. Quelle affaire plus mystérieuse que celle de ce morceau d’étoffe de lin long de 4 mètres 36, large de 1 mètre 10, sur lequel on distingue l’empreinte assez floue d’un homme supplicié ? Ce linceul dont la tradition affirme qu’il est celui du Christ, est mentionné dans les chroniques du 13° siècle et apparaît de façon certaine au 14° siècle dans une église de Champagne. Il est actuellement conservé dans la cathédrale de Turin. Ce ne serait qu’une relique de la Passion parmi d’autres ( bois de la Croix, fragments de la couronne d’épines, clous, lance du soldat romain ...) si en 1898, un photographe italien n’avait eu l’idée de faire un cliché du linceul. En développant son négatif il fit apparaître en positif ce qu’aucun regard humain n’avait pu voir jusque là : « un visage d’une netteté et d’une expressivité saisissantes ».
Depuis un siècle examens scientifiques et polémiques se succèdent autour de cette étoffe énigmatique. Les différentes analyses ne donnent aucune certitude. On ne peut prouver qu’il s’agit d’un faux, ni que c’est l’œuvre d’un peintre. Cela explique que l’Église, ait toujours été prudente, vénérant le Saint Suaire comme une icône et non comme une relique. En 1988 une datation au Carbone 14, demandée par l’archevêque de Turin, affirme que l’objet a été fabriqué entre 1260 et 1390. L’affaire semble close il s’agit d’un faux médiéval.
C’est compter sans Upinsky qui travaille sur le sujet depuis bien des années. On l’invite, en tant qu’épistémologiste connu, à étudier la cohérence de tous les travaux effectués jusque là sur le Linceul. Car tout le monde n’est pas convaincu par la datation au Carbone 14. Elle contredit trop les études antérieures qui, toutes, avaient conclu à l’impossibilité d’un faux, le Linceul n’étant pas reproductible. On n’entrera pas ici dans le détail des travaux de l’auteur. La base de son raisonnement est que le Linceul existe, il a donc un générateur. Partant de là il progresse pas à pas, éliminant les impossibilités, mettant à jour les contradictions, écornant sérieusement la fiabilité des opérateurs du Carbone 14. Un vrai roman policier raconté avec humour ! A le lire, à le suivre dans l’application de la « Méthode » qu’il a mise au point pour surmonter les contradictions qui émaillent les travaux antérieurs, on ne tarde pas à être intéressé par sa conclusion : il s’agit bien du linceul de l’homme crucifié en l’an 33 de notre ère à Jérusalem.
 
Reste la question centrale. Cet homme-là est-il ressuscité ? Upinski en est persuadé, s’appuyant entre autres sur l’impossibilité matérielle d’enlever un corps d’un linge sans y laisser de traces telles que sang, sérosités, débris de peau. il affirme avoir résolu ce qu’il appelle « la plus grande énigme scientifique de tous les temps ». Qualification qui n’est pas exagéré puisque si le linceul s’avère être celui de Jésus de Nazareth, crucifié sous Ponce Pilate et ressuscité d’entre les morts, comme le disent les Évangiles, il s’agit bien de l’information la plus sensationnelle et la plus importante pour toute l’humanité à travers les millénaires.
Mais Upinsky va encore plus loin. Puisque le Linceul est authentique, qu’il confirme les Évangiles, il est donc d’origine divine. Dieu a voulu en faire un signe à l’attention de notre époque. C’est le signe de Jonas...On sait que le prophète Jonas fut envoyé à Ninive pour prêcher le repentir, que les Ninivites l’entendirent et furent sauvés. Le Linceul est le Jonas de notre époque. S’appuyant sur la Bible, et principalement sur l’Apocalypse, qui annoncent la « fin des temps », sans en préciser la date, Upinsky conclut, après avoir sommer l’Église de reconnaître l’authenticité du linge sacré :
« Du point de vue scientifique comme du point de vue biblique, le Linceul de Turin est le signe du moment attendu par les chrétiens depuis 20 siècles...Le Linceul est le signe prophétique sans pareil de la grande crise annoncée comme devant mettre fin à l’aventure humaine, le refus de l’Évangiles étant au cœur de la confrontation mondiale. Il est le signal marquant le moment décisif de la Parousie et de la fin des temps. Et, disent les Écritures, il n’y aura pas d’autres signe que celui de Jonas.
« Telle est la prophétie du Linceul : «  C’est maintenant ! » .
Lisez et faites en votre miel...même si vous n’adhérez pas à toutes les propositions du savant. A eux seuls la perfection de la logique et la coloration du récit valent le détour.

 

Bernard

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 24/02/03