Le linceul de Turin peut être celui du Christ


(Résumé d’un article paru le 25 mars 1996 dans le quotidien anglais “The Times”)


Longtemps supposé être celui qui enveloppa le Corps du Christ, le linceul de Turin, considéré comme un faux datant du moyen âge par des savants l’ayant soumis à l’analyse du carbone 14 en 1989, n’a pas livré encore tous ses secrets.
La science n’a pas dit son dernier mot sur le linceul de Turin. Des savants russes possédant des techniques nouvelles pour la datation de tissus brûlés disent que leur étude expérimentale du linceul de Turin les a amenés à la conclusion que l’incendie de 1532 à Chambéry, où le linceul était gardé, ayant changé la composition chimique du textile, le résultat du test du carbone 14 s’en trouve faussé. Un enrichissement de la structure cellulosique du lin en atomes de carbone 13 et de carbone 14, phénomène appelé carboxylation, fait paraître le tissu testé au carbone 14 plus récent qu’il n’est. En conséquence, l’équipe du Dr Kouznetsov estime que le tissu peut bien dater du premier ou du deuxième siècle.
Les travaux des savants russes sont cependant contestés par ceux de l’Université d’Arizona qui estiment qu’une carboxylation de 20 pour cent, démontrée par les nouvelles analyses, ne peut pas résulter en plus de 100 ans de différence dans la datation au radiocarbone, et que même une carboxylation totale ne saurait justifier une différence de 800 ans, soutenue par l’équipe du savant russe.
Cette dispute ranimera, à coup sûr, l’intérêt porté au linceul de Turin, car même si son rapport avec l’époque et la vie du Christ a été largement contesté, le mystère reste entier quant à la manière dont l’image négative d’un homme s’est imprégnée dans le tissu.

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