pour
accompagner la Cause du Frère Marcel
-
L’attrait pour le sacerdoce -
Tout en n’étant pas
prêtre, tu as une âme sacerdotale
Apôtre par le sacrifice
et la prière
-
Pourquoi Jésus aime tant les prêtres -
Marcel : Alors
que puis-je faire pour que les prêtres deviennent bons comme tu le
désires ?
Directeur
de la publication : Anne de Blaÿ
« J’ai compris ma vocation en Italie, ce n’était
pas aller chercher trop loin une si utile connaissance... Pendant un mois j’ai
vécu avec beaucoup de saints prêtres et j’ai vu que, si leur sublime
dignité les élève au-dessus des anges, ils n’en sont pas moins des hommes
faibles et fragiles... Si de saints prêtres que Jésus appelle dans son
Evangile: ‘le sel de la terre’ montrent dans leur conduite qu’ils ont un
extrême besoin de prières, que faut-il dire de ceux qui sont tièdes? Jésus
n’a-t-Il pas dit encore: ‘Si le sel vient à s’affadir, avec quoi l’assaisonnera-t-on?’
O ma Mère! qu’elle est belle la vocation ayant pour but de conserver le sel
destiné aux âmes! Cette vocation est celle du Carmel, puisque l’unique fin
de nos prières et de nos sacrifices est d’être l’apôtre des apôtres,
priant pour eux pendant qu’ils évangélisent les âmes par leurs paroles et
surtout par leurs exemples » (Manuscrit A, 55 r).
« Céline, si tu veux, convertissons les âmes, il
faut que cette année nous fassions beaucoup de prêtres qui sachent aimer
Jésus! ... qui le touchent avec la même délicatesse que Marie le touchait
dans son berceau » (LT 101, à Céline, 31.12.1889).
« Céline, prions pour les prêtres, ah! prions pour
eux. Que notre vie leur soit consacrée, Jésus me
fait tous les jours sentir qu’il veut cela de nous deux » (LT 108, à
Céline, 18.7.1890).
Un des aspects qui me fascine chez le petit Van c’est justement ce lien
qui l’unit intimement à sa sœur et à sa maîtresse spirituelle, Thérèse
de Lisieux. L’amour pour le sacerdoce qui l’accompagne dès l’âge le
plus tendre, et qui après qu’il ait du renoncer à devenir lui-même
prêtre, s’exprimera dans sa vie de frère Rédemptoriste, toute consacrée
généreusement au service du sacerdoce et de la sanctification des prêtres.
Si le Concile Vatican II, quand il trace une vision d’ensemble de la
réalité de l’Église et de la vocation universelle à la sainteté, a
consacré au ministère sacerdotal de très belles pages lourdes de sens
théologique, en le centrant sur la « charité pastorale », il n’a pas
oublié d’insister, avec une force égale, sur la dimension personnelle de
celui qui est enrichi par le caractère sacramentel qui fait de lui un «
alter Christus » : la sainteté, pour le prêtre, n’est pas une matière à
option ou un choix personnel ; elle est la conséquence même de la réalité
sacramentelle qui existe en lui. Représenter sacramentellement le Christ
Pasteur, dans et pour l’Église, devient une exigence vitale et demande -
au-delà de la question de l’efficacité de ses actes, toujours garantie par
le Christ lui-même - le témoignage de sa propre vie, tout et entièrement
dédiée à la suite du Seigneur. La formule liturgique de la remise de l’évangéliaire,
dans l’ordination du diacre, résume de façon très belle cette idée :
reçois l’Évangile de Jésus-Christ ; médite ce que tu lis ; vis ce que tu
médites ; enseigne ce que tu vis !
Une partie importante du ministère de notre pape Jean-Paul II est
consacrée aux prêtres. Non seulement les ordinations qu’il tient à
célébrer, à l’occasion de ses voyages apostoliques dans le monde entier.
Mais également la lettre annuelle aux prêtres du Jeudi Saint, les nombreuses
allocutions et catéchèses, sans oublier l’exhortation apostolique
«Pastores dabo vobis», constituent un important «corpus» théologique et
pastoral sur le sacerdoce catholique, qui rappelle constamment des éléments
essentiels et des valeurs permanentes que l’on ne peut jamais négliger ou
oublier : la configuration ontologique réalisée par l’imposition des mains
de l’évêque au moment de l’ordination et qui unit l’humanité des
prêtres avec la personne divine de Jésus, le bon Pasteur, tête de l’Église,
maître, guide et sanctificateur de la communauté des croyants ; réalité
sacramentelle qui devient visible, entre autres, dans le cœur sans partage du
prêtre, dans lequel doivent se fondre de manière indissociable l’amour de
Dieu et l’amour pour toute l’humanité, pour devenir un don total et
irrévocable de soi-même ; le ministère comme service du mystère divin au
milieu des hommes et des femmes de notre temps et de tous les temps.
On voit changer tant de façons extérieures de vivre et de manifester le
sacerdoce catholique, selon les diverses cultures et les temps. Mais ces
fondements ne pourront jamais disparaître, c’est le Christ lui-même qui a
voulu en revêtir le sacerdoce de son Eglise! Ou pour le dire à la manière
de Van: « Le prêtre d’aujourd’hui est un prêtre tout comme
autrefois » (Carnet IV).
Nous avons besoin, c’est certain, de nombreux prêtres. Et grâce à Dieu,
il y a déjà des signes qui font espérer une croissance des vocations dans
beaucoup de parties du monde. Mais nous avons encore plus besoin que les
prêtres soient des saints, des pasteurs selon le cœur du Christ!
Et dans ce domaine également, Van a quelque chose à nous dire.
Père
Fernando Guimarães C.Ss.R.
Chef
de Bureau - Congrégation pour le Clergé
Cité
du Vatican
Dès
son plus jeune âge, Van est attiré par Jésus qu’il aime de tout son cœur.
Dans son Autobiographie, il explique cela à son Père spirituel.
Mon Père, j’ai constaté que, depuis le jour où j’ai su réfléchir,
sans avoir une notion bien nette de la vie religieuse, je désirais pourtant
me consacrer à Dieu, comme je l’ai dit plus haut. Cependant, à partir du
jour de ma première rencontre avec Jésus, ce désir est devenu de plus en
plus pressant dans mon âme. Je désirais trouver un endroit éloigné du
monde, et tout en sachant que dans cet endroit il me faudrait renoncer à mon
père, à ma mère, à mes frères et sœurs de même qu’à toutes les
douceurs me venant de ma famille bien-aimée, j’étais prêt à faire ce
choix avec joie, afin de vivre avec Jésus seul qui m’avait enivré de son
amour.
Chaque fois que je recevais Jésus, je sentais ce désir comme retentir en
mon âme et [102] me presser très fortement. Sans hésiter, je
reconnus que c’était là l’appel de Jésus à mon âme. Aussi, sans la
moindre pensée de résistance, je répondis sur le champ à sa voix, et je
pris la décision de chercher un moyen de me conformer parfaitement à sa
volonté.
aut 101-102
Je désirais vivement devenir prêtre le plus tôt possible pour aller
prêcher la parole de Dieu aux non-chrétiens. Autour de mon village, combien
d’autres villages qui ne connaissaient pas encore le bon Dieu, combien de
gens qui ne savaient que se plaindre au Ciel, mais sans connaître le Ciel.
Cette situation m’attristait profondément et [108] me faisait
désirer devenir bien vite un véritable apôtre, afin de travailler à la
plus grande gloire de Dieu.
aut 107-108
“O mon Dieu, si tu veux que je sois prêtre, je me propose d’être un
prêtre de paroisse qui fasse connaître aux âmes ton amour miséricordieux.
Je désire être prêtre, j’ai soif que ton nom soit glorifié, et cette
soif me pousse à chercher comme le cerf altéré une source d’eau pure...” aut 316
[225] A la cure, je ne sais pourquoi, j’ai été plus que personne témoin de
beaucoup de mauvais gestes entre le curé et les jeunes filles, alors que
normalement je n’aurais pas pu les voir : d’ordinaire, je me cachais
et n’épiais le comportement de personne. Je pense aussi que le curé devait
savoir que je voulais être discret. Je crois donc que Dieu a voulu me montrer
clairement ces choses pour me faire mieux comprendre les prêtres, m’entraîner
à souffrir de bon cœur et prier beaucoup plus pour eux.
Aujourd’hui je ne suis pas prêtre, et je ne le serai jamais ;
cependant il n’est pas certain que parmi les prêtres en titre il y en ait
beaucoup qui comprennent bien leur dignité comme je la comprends moi-même.
Et pour cette raison, Dieu devait m’attribuer le rôle de collaborateur des
prêtres plutôt que la dignité sacerdotale. Je parle ici selon la pensée de
la petite Thérèse. En réalité, Dieu m’a aussi fait comprendre qu’aider
les prêtres est un rôle très nécessaire. Car une fois que le prêtre est
perdu, le monde ne peut que tomber dans un état infiniment pitoyable. Par
conséquent, tous les jours je priais [226] spécialement pour mon
curé. J’offrais à Dieu tous mes travaux, toutes les insultes que je devais
endurer de sa part, afin que Dieu lui accorde la grâce de la conversion. D’un
autre côté, je suppliais instamment la Sainte Vierge de tout faire pour m’aider
à m’enfuir de ce lieu suspect. Ayant eu beaucoup à souffrir de la part du
curé, bien souvent, sous l’effet du mécontentement j’étais tenté de
céder à la colère, et de révéler tout le mal que j’avais constaté chez
lui de mes propres yeux. Mais à ces moments difficiles, c’est comme si ma
Mère Marie avait été là pour me consoler et me faire oublier. Je sentais
en mon âme une grâce de force qui éteignait complètement le feu de la
colère. Je me disais : “Cela suffit, à quoi bon parler ? Il faut
tout endurer afin que sa dignité de prêtre soit sauvegardée et produise du
fruit dans les âmes. Si à cause d’une parole son autorité était
méprisée, mieux vaudrait demander à Dieu d’anéantir le monde. Et alors
comment pourrais-je encore désirer aller à la recherche des âmes pour les
ramener à Dieu ?”
aut 224-226
Mais, après quelques mots sur la beauté de l’herbe et des nuages, voici
que sainte Thérèse me dit
subitement :
·
Van, mon petit frère, j’ai une chose à te dire, seulement je crains que
cela ne t’attriste.
·
Oh ! Ma sainte et bien-aimée sœur, comment pourrais-je être triste
avec toi ? Jusqu’à maintenant, est-ce que tu m’as jamais vu triste
à cause de tes paroles ?
·
C’est vrai, mais aujourd’hui je sais que de toute façon tu seras triste
et bien triste... C’est pourquoi je tiens d’abord à te demander ton
consentement avant de t’en parler. Et maintenant, me promets-tu de “ne pas
t’attrister” ? C’est à cette condition que j’oserai parler.
- [649] Ma sœur, je te le promets.
·
Dans ce cas, je vais te le dire. Van, mon cher petit frère, Dieu m’a fait
connaître que tu ne seras pas prêtre.
·
Jésus ! Est-ce bien vrai, ma sœur ?
Je me mis à pleurer. Mais pourquoi cela ? Comment se fait-il que je ne
puisse pas devenir prêtre ?... Oh ! Non ! Non ! Jamais je
ne me résignerai à vivre sans être prêtre. Je veux devenir prêtre pour
offrir la messe, pour aller prêcher la religion, sauver les âmes et procurer
la gloire de Dieu... Oui ! C’est une chose décidée, il faut que je
devienne prêtre.
·
Van, attends un peu avant de pleurer. Je ne t’ai pas encore tout dit,
petit frère. Oui, être prêtre, ce n’est pas difficile ; aussi je ne
t’ai pas dit que tu ne pouvais pas devenir prêtre. D’autre part, qui
oserait se vanter d’être digne de la vocation sacerdotale ? Par
conséquent, si Dieu veut que ton apostolat s’exerce dans un autre état de
vie, qu’en penses-tu ? Moi-même autrefois, est-ce que je n’ai pas
désiré devenir prêtre pour aller prêcher l’Evangile ? Mais Dieu ne
l’a pas voulu.(...)
Je posai encore cette question :
·
Mais pourquoi le bon Dieu ne me choisit-il pas pour être prêtre ?
Sans donner d’explication, Thérèse me répondit :
·
Allons petit frère, tout en n’étant pas prêtre, tu as quand même une
âme de prêtre, tu mènes une vie de prêtre et les désirs d’apostolat que
tu te proposais de réaliser dans l’état sacerdotal, tu les réaliseras
tout comme si tu étais réellement prêtre. Vraiment, il n’y a en cela
aucune difficulté pour la toute-puissance de Dieu. Crois bien que Dieu,
infiniment puissant et juste, ne peut jamais refuser d’accueillir [651]
le désir d’une âme droite qui, par amour pour lui, veut réaliser de
grandes choses. Oui, crois fermement que ton désir du sacerdoce est très
agréable à Dieu. Et s’il veut que tu ne sois pas prêtre, c’est pour t’introduire
dans une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière,
comme je l’ai été autrefois. En réalité, la volonté de Dieu n’a rien
de cruel. Dieu te connaît mieux que tu ne te connais toi-même, et c’est
lui qui a fixé d’avance la durée de ta vie dont il connaît tous les
événements. C’est pourquoi, dans sa sagesse, il a dû arranger les choses
de façon que tu puisses exercer sans retard ton apostolat en ce monde. Petit
frère, réjouis-toi, et sois heureux d’avoir été mis au nombre des “Apôtres
de l’Amour de Dieu” qui ont le privilège d’être cachés dans le cœur
de Dieu pour être la force vitale des Apôtres missionnaires. Oh ! Petit
frère, peut-il y avoir un bonheur plus grand que celui-là ? Si, en ce
moment, tu laisses couler tes larmes, c’est sans doute parce que tu n’as
pas encore compris. Mais quand tu auras compris ta vocation et la faveur
exceptionnelle [652] que Dieu t’a accordée, tu en seras si heureux
que tu ne sauras quels mots employer pour lui dire toute ta reconnaissance.
·
Oui, ma sœur chérie, mais je voudrais te poser encore une question :
bien que Jésus ne veuille pas que je sois prêtre, est-ce que je ne pourrais
pas quand même lui demander de communiquer à une âme de son choix tous les
désirs et tous les projets que je me proposais de réaliser dans ma vie
sacerdotale, afin que, grâce à cette âme, mes désirs d’apostolat
missionnaire puissent devenir réalité ?
·
Que tu es aimable, petit frère ! Est-ce que tous les prêtres ne
peuvent pas te remplacer, pour que tu aies encore besoin de léguer tes
projets à l’un d’entre eux en particulier ? Toutefois, pour se
conformer à ton désir, Jésus veillera à choisir une âme qui tiendra ta
place, comme tu le désires. Quant à toi, petit frère, tu auras toujours
comme fonction d’être l’“Apôtre caché de l’Amour”.
·
Ma sœur, en quoi consistera cette vocation cachée ? Si je ne deviens
pas prêtre, alors que pourrais-je bien faire ?
·
Tu entreras en religion.
Col 648-652
Lorsqu’il demande à sainte Thérèse avec tristesse pourquoi le bon
Dieu ne me choisit pas pour être prêtre?, elle lui fait une curieuse
réponse:
Allons
petit frère, tout en n’étant pas prêtre, tu as quand même une âme de
prêtre, tu mènes une vie de prêtre et les désirs d’apostolat que tu te
proposais de réaliser dans l’état sacerdotal, tu les réaliseras tout
comme si tu étais prêtre (aut 650).
Que signifie cette parole où il est dit que, sans recevoir le sacrement de
l’ordre, il a « une âme de prêtre » et qu’il réalisera ses
désirs d’apostolat tout comme s’il était prêtre?
Il faut regarder le petit frère au terme de son existence terrestre pour
découvrir qu’en effet, Van portait profondément en lui cette « âme
sacerdotale ». Au point qu’il écrira dans une des dernières lettres
que nous possédons de lui, en juillet 1956, d’un camp de rééducation où
il est prisonnier:
En
ce qui me concerne, depuis le jour où je suis arrivé dans ce camp de
Mo-Chèn, je suis très occupé, comme peut l’être un petit curé de
paroisse. En dehors des heures de travail obligatoire, je dois continuellement
accueillir les gens qui viennent les uns après les autres chercher du
réconfort auprès de moi, qu’ils considèrent comme quelqu’un qui ne
connaît pas la fatigue (cor 20/07/56 au Père Paquette).
Sans être prêtre, il termine sa vie dans une paroisse inattendue, où
Jésus lui permet effectivement de réaliser les désirs d’apostolat de sa
jeunesse, de sauver des âmes en les conduisant au Christ :
...
Dieu lui-même m’a fait savoir que c’est sa volonté que j’accomplis
ici. Bien des fois que je lui ai demandé la faveur de mourir dans ce camp,
mais chaque fois il m’a répondu:
·
Je suis bien prêt à suivre ta volonté comme tu suis toujours la mienne,
mais il y a les âmes qui ont encore besoin de toi; sans toi, il me serait
impossible d’arriver jusqu’à elles. Alors qu’en penses-tu mon enfant?
·
Seigneur, c’est à toi d’y penser pour moi (cor 20/07/56 au Père
Paquette).
Dans ce camp de Mo-Chèn, Van vit bien quelque chose de l’apôtre, mais
nous sentons que l’essentiel n’est pas ici. Ne vouloir le comprendre qu’à
partir de son activité apostolique dans le camp de rééducation nous ferait
passer à côté de la profondeur de sa vie spirituelle et risquerait de nous
tromper sur la vraie nature de sa mission. Le plus important reste caché.
Déjà, au couvent des Rédemptoristes, rien ne laissait apparaître à ses
confrères cette « âme sacerdotale », connue de son directeur
spirituel uniquement, le Père Antonio Boucher. En lisant les écrits de
Marcel Van, on comprend aisément que sa mission dépasse largement le cadre
étroit de ce qui est visible extérieurement. En effet, le cœur est exprimé
en peu de mots par Thérèse lorsqu’elle lui dit :
Et
si (Dieu) veut que tu ne sois pas prêtre, c’est pour t’introduire dans
une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière, comme je
l’ai été autrefois (aut 651).
« Apôtre par le sacrifice et la prière » : voilà le
résumé de son « apostolat dans le monde » qu’il doit « exercer
sans retard » (aut 651). C’est par le sacrifice et la prière que
Van est appelé à devenir un Apôtre de l’Amour de Dieu, à la suite
de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, durant sa vie terrestre.
Toute l’histoire de Van et sa spiritualité seront marquées par cette
mission qu’il reçoit de Dieu lui-même. La prière et le sacrifice courent
tout le long des nombreuses pages de son Autobiographie, de sa Correspondance,
mais aussi des Colloques, qu’il nous a laissés comme témoignage de
son âme.
Et le premier grand sacrifice auquel il est appelé est précisément celui
de ce qu’il croit être sa vocation: son désir de devenir prêtre. Il doit
renoncer sans aucun délai à tout ce qui a donné sens à son existence
depuis l’âge de sept ans, à tout ce pour quoi il a supporté tant d’épreuves
et d’humiliations. Il doit abandonner le pivot autour duquel son existence s’organise,
dans un grand acte de foi et d’abandon. Le renoncement est d’autant plus
exigeant et redoutable que sa vocation semble être pourtant confirmée par
son entourage :
Les
gens disaient de moi: « De toute façon, il deviendra un saint
prêtre ». Et moi, j’étais fermement résolu de devenir un prêtre
parfait, un apôtre qui sait se sacrifier lui-même. Et pour rester fidèle à
cette résolution, j’ai dû m’imposer de nombreux efforts tant au point de
vue spirituel que corporel. (...) Ma seule raison de vivre était Dieu, et c’est
vers lui que je voulais tout faire converger. Pour arriver à ce but ardemment
convoité, je n’avais qu’un désir: devenir un prêtre voué tout entier
à l’amour de Dieu. Hélas! en dépit de ce rêve si beau et si sincère,
voilà que Dieu a bien voulu guider mes pas sur une autre route... (aut 648).
Van ne comprend pas le sens de ce sacrifice, comme Abraham ne comprend pas
que Dieu demande de lui sacrifier son fils Isaac. Van est « au pied du
mur », appelé à un acte d’obéissance radical. S’il n’avait pas
dit « oui » à ce qu’il ressent pourtant comme une grande
blessure infligée par Jésus, s’il s’était cramponné à son désir de
devenir prêtre comme à une bouée de sauvetage, il ne lui aurait pas été
possible de devenir un Apôtre de l’Amour. En effet, toute la
fécondité spirituelle de Van dépend de cet abandon à la volonté divine. C’est
précisément parce qu’il fait passer la volonté de Dieu avant la sienne qu’il
devient un « apôtre de l’Amour de Dieu ».
In Quel est ton secret petit Van p.273-274
Ce qui attirait sœur Thérèse au Carmel, c’était le sacrifice pour l’Église,
pour les prêtres...elle voulait que sa vie soit consacrée à la
sanctification des ministres du Seigneur. Elle disait que prier
pour les prêtres, c’était faire le commerce en gros puisque
par le tête, elle atteignait les membres. Ce désir de la
sanctification des prêtres, et par eux de la conversion des
pécheurs, fut vraiment le mobile de sa vie. Elle nous apprit au
noviciat une prière pour eux, assez longue, dont elle ignorait l’auteur.
Presque toutes les lettres qu’elle m’écrivait, lorsque j’étais
dans le monde, témoignent de cet attrait qui nous était commun. |
Admis
au petit séminaire de Langson, Van y fait la connaissance de Lang, de
quelques années son aîné: il est en 3e alors que Van est en 7e.
A l’approche de l’ordination sacerdotale de Lang, Van, à sa façon, lui
envoie ses félicitations en lui montrant la complémentarité de leurs deux
vocations. Il se sent uni à lui par un “lien spirituel que personne ne voit
et que Dieu est seul à connaître”.
Quel
est donc ce lien? Il est tentant de penser que Lang est précisément celui
qui a reçu tous les désirs et tous les projets que Van se proposait de
réaliser dans sa vie sacerdotale. Ce lien est donc celui d’un commun amour
pour les âmes où chacun, selon son charisme, travaille à leur salut. Il est
aussi celui qui unit les fidèles et les prêtres dans leur participation à l’unique
sacerdoce du Christ.
Lang
est devenu évêque de Xuan Loc, il a permis l’ouverture du procès de
béatification de Van en déléguant Monseigneur Valois, évêque de
Saint-Jérôme.
Le 22 avril 1951
A toi, paix profonde en Jésus et en Marie notre Mère.
J’ai reçu hier ta lettre. Merci beaucoup pour les premières lignes où
tu m’exprimes ton amitié, et le souvenir que tu gardes de moi ton
« petit frère ».
Frère Lang, Je suis certain que tu ne t’étonnera pas de m’entendre,
moi, Marcel, te parler comme un simple « petit frère ». A vrai
dire, en voyant ma physionomie, personne ne pourrait deviner qu’il existe
chez moi des sentiments si tendres... Cependant, permets que je laisse de
côté cette question et que je te dise sincèrement : si je me donne
comme étant ton « petit frère », c’est parce que je le veux
ainsi, et que tu l’as compris toi-même dans ce sens... Donc, désormais,
chaque fois que je t’écrirai, j’emploierai ce terme de petit
frère ».
Tu sais aussi que je désire ardemment la venue du jour où tu sera ordonné
prêtre, et que, par conséquent, je fais tout mon possible pour prier encore
davantage et avec plus de ferveur, afin que mon désir se réalise bientôt.
Naturellement, je me fais une obligation de penser à toi et de prier pour
toi, car je dois beaucoup au diocèse (de Langson) et à toi-même. En effet,
je me sens toujours intimement uni à toi par un lien spirituel que personne
ne voit, et que Dieu est seul à connaître.
Etant religieux Rédemptoriste, j’ai déjà à porter dans mon cœur de
nombreuses intentions de prières selon la Règle, mais je trouve que ces
intentions sont encore peu nombreuses, et je désire en embrasser encore
davantage. Pour cette raison, avec la soif qui me dévore, je trouve que c’est
trop peu pour moi d’embrasser toute la terre... ! C’est une soif que l’amour
de Jésus lui-même a creusée profondément dans mon cœur aimant...
Ah! frère Lang, qu’est-ce que je dis là? Est-ce que tu y comprends
quelque chose? Il semble que je voulais exprimer ici ma soif ardente du salut
des âmes? ... Oui, c’est là l’unique soif de ma vie, et à cause de
cette soif, je me suis fait une obligation d’être « Le Cœur »
des prêtres, utilisant la chaleur de l’amour et la source du Sang
rédempteur, pour battre et donner la vie aux prêtres. Ce n’est pas par
orgueil que je parle ainsi, mais parce que vraiment il m’a été donné de
reconnaître la grâce divine agissant en moi, me pressant de constater que
Dieu vit en moi, et que moi je vis en Lui. Cet échange d’amour m’a
transformé en l’amour infini de Dieu.
Ah! mon cher frère, j’ai été un peu long, mais je sais que, même si j’étais
encore plus long,... encore plus long... toujours plus long, jamais je ne
pourrais épuiser le thème de l’amour. Tu me comprends déjà, mon
inclination pour le sacerdoce était très profonde et très forte; mais
soudain, sans que personne ne me dise que je ne pouvais pas devenir prêtre,
voilà que, à Quang-Uyên, alors que je caressais toujours ce désir, rêvant
à l’heureux jour où je monterais à l’autel du Seigneur, j’ai
demandé de partir, et... maintenant, je suis un simple religieux frère, au
service de ma communauté.
Cher frère, je te dis tout bas: que c’est là un secret que personne ne
connaîtra avant le jour de ma mort. Dieu ne m’a pas dit non plus que je ne
pouvais pas devenir prêtre. Mais sa sainte volonté a manoeuvré habilement
pour me cacher derrière un rideau secret, dans la cage de sa poitrine divine,
pour y remplir la fonction de « cœur », et devenir pour les
prêtres une force vive.
Frère, cela suffit. Je dois maintenant garder le silence. Après une heure
de forte émotion, permets que je laisse mon cœur reprendre peu à peu son
rythme normal...
Je te souhaite d’aller de l’avant, de tenir fermement la croix en main,
et de crier à haute voix dans la forêt profonde : “Jésus est
infiniment digne d’être aimé. Que son Nom soit glorifié, et que son
Règne soit sans limites.” En attendant ce jour, et jusqu’au moment où j’irai
à ta rencontre, sur ton lit d’agonie ; je prierai pour toi, je serai
près de toi, plus encore, je resterai uni à toi à chaque instant de ta vie
d’apôtre.
Que le Seigneur exauce ma prière, et qu’il t’aide à aller toujours de
l’avant.
Ton humble petit frère,
J. M. T. Marcel, C. Ss. R.
L’extrait
de cette lettre à Nghi, époux de Sau, montre de quelle façon Van est
rentré dans le projet de Dieu sur lui, et comment Van a renoncé à son
propre projet.
Tu me demandes quand je serai ordonné prêtre? Je te réponds clairement
que jamais je ne serai ordonné prêtre. Dieu m’a confié une autre fonction
qui, extérieurement, n’a rien d’honorable, mais qui n’est pas moins
importante. Cette fonction consiste pour moi à être une force vitale pour
les prêtres. Si je suis entré en religion, c’est pour cette unique raison.
Au moment où je désirais encore vivement devenir prêtre, Dieu m’a fait
connaître un jour, que si je poursuivais ce but, je mourrais avant de pouvoir
l’atteindre, et il m’a fait savoir en même temps qu’il me voulait dans
la condition qui est la mienne maintenant.
C’est pour cela que j’ai demandé de quitter le séminaire pour entrer
en religion. Je répondais par là à la volonté de Dieu sur moi. Et aujourd’hui,
j’ai le bonheur de nager dans l’océan de l’Amour de Dieu. Je reconnais
ici que la fonction que m’a confiée le Seigneur est très importante, qu’elle
consiste à donner la vie aux prêtres. Dieu m’a fait voir qu’en ce monde,
il ne manque vraiment pas de prêtres; et si les gens se plaignent du manque
de prêtres, c’est uniquement parce qu’ils ne voient pas les prêtres, car
en réalité, ils sont très nombreux. Tout ce qui manque, ce sont les
prêtres remplis de ferveur et de zèle. Dieu a donc besoin de la
collaboration de certaines âmes, afin de faire naître chez les prêtres l’abondance
de la grâce divine qui les aidera à vivre et à agir conformément à la
volonté de Dieu.
Marcel : Ces derniers jours, je n’ai pas d’appétit
du tout, et maintenant, je sens de nouveau mon mal de cœur ; cependant,
la douleur est légère et supportable.
Petit Jésus, il fait déjà chaud, permets que j’enlève mes chaussettes,
n’est-ce pas ? Il fait grand soleil, je ne sens plus le froid.
Jésus : Si tu les enlèves maintenant, cela te sera nuisible. Allons, patiente [477]
encore un peu et offre-moi ce sacrifice. Quand il faudra les enlever, je te le
dirai ; tu n’as pas à t’en préoccuper. Accepte cette petite
mortification dans l’intention de me consoler en ce jour de mon
crucifiement. En outre, tu dois prier aujourd’hui
Ô mon petit frère, reste aujourd’hui près de la croix, embrasse mes
pieds et ne cesse de répéter : “Ô Jésus je t’aime pour les
prêtres qui ne t’aiment pas. Fais que ton Amour pénètre librement au
plus intime du cœur des prêtres. Fais que les prêtres fervents soient
remplis de zèle pour ton Amour. “
Petit frère, rappelle-toi toujours ceci : la voix qui dans le monde
rejette mon Amour est sortie tout d’abord de la bouche de prêtres ; c’est
pourquoi il faut maintenant que la voix des prêtres s’élève pour
protéger mon Amour dans le monde. Sinon, le monde sera malheureux...
Jésus : Petit frère, je viens de te le dire :
tiens-toi au pied de la croix, et là, ta voix sera assez puissante pour
appeler [478] les prêtres à mon Amour.
Marcel :
Petit Jésus, dis-moi pourquoi tu aimes tant les prêtres ? Chaque fois
que tu parles d’eux, je vois que tu leur témoignes le plus grand respect.
Jésus : C’est parce que les prêtres sont réellement d’autres
moi-même. Leur dignité l’emporte sur celle d’être ma Mère. La dignité
de notre Mère Marie n’égale pas celle des prêtres. Cependant, Marie est
plus puissante, puisqu’elle est ma Mère ; et par conséquent, les
prêtres étant d’autres moi-même, ils sont aussi les enfants de Marie.
Dans le ciel, l’âme d’un prêtre sera l’objet de la vénération de
tous les saints et de toutes les saintes, y compris notre Mère Marie.
Petit frère, tu es déjà très fatigué, n’est-ce pas ? Je n’ose
te parler plus longtemps, par crainte de trop te fatiguer, et alors Marie ne
serait pas contente. Assez. Va te reposer. Tu écriras une autre fois. Vu que
tu n’as pas bien dormi la nuit dernière, prends ta sieste un peu plus tôt.
Tu écriras ce soir. Je te donne un baiser...
Colloques 476-478, le 19 avril 1946 (vendredi saint)
Le
sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou
hiérarchique, bien qu’il y ait entre eux une différence
essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un
à l’autre: l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode
propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a
reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour
former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle
du Christ (in persona Christi), le sacrifice eucharistique et
l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux,
de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande
de l’Eucharistie(3) et exercent leur sacerdoce par la réception
des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage
d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité
effective.
Concile Vatican
II |
Van
montre ici combien il est espiègle. Peu bavard, il sait écouter et il s’amuse
des réflexions qu’il entend de la part de frères plus anciens. Dans un
carnet intime, il les a notées ajoutant, pour sa propre édification, des
réponses.
Le
passage que nous présentons ici montre bien le sens profond du respect de l’autre
et tout particulièrement de la personne consacrée.
La
Règle dit qu’il faut se montrer respectueux envers les supérieurs.
Cependant... cette prescription doit être prise dans un sens général
seulement, car je ne puis admettre que dans le siècle de l’égalité où
nous vivons maintenant, il faille encore faire des courbettes comme autrefois.
De nos jours, en Europe, on n’a plus beaucoup de respect pour les
prêtres, parce que ceux-ci ont exagéré autrefois dans les marques de
respect qu’ils exigeaient des gens. Qui pourrait encore supporter de tels
excès?
Evidemment, l’excès est toujours nuisible. Aujourd’hui, l’étiquette
à garder envers les dignitaires ecclésiastiques n’a plus les mêmes
exigences qu’autrefois. Mais pour ce qui est des sentiments intérieurs de
respect, personne ne peut y mettre de limites.
Le prêtre d’aujourd’hui est un prêtre tout comme autrefois, ayant le
même prestige, la même autorité, et par conséquent méritant le même
respect. Il n’y a de différence que pour les marques extérieures de
respect qui varient avec les époques. Il est bien certain qu’aujourd’hui
on ne peut plus t’obliger à courber le dos, à te cacher la figure et à
enlever tes chaussures quand tu passes devant les prêtres; mais tu n’es pas
autorisé pour autant à amoindrir leur caractère sacré. Tu dois encore les
respecter, et tu ne peux te permettre de parler comme font les athées qui,
dans leur arrogance, n’ont aucune considération pour la dignité
surnaturelle du prêtre. Il faut savoir que les prêtres sont les
représentants de Dieu, qu’ils sont la présence de Jésus lui-même sur
terre.
Carnet
IV
Le 28 septembre 1999
Chers amis,
il y a quelques années, me trouvant au Burundi, j’avais demandé une
photo de Van. Je sais que vous vous étiez efforcés de m’en faire parvenir,
sans succès, en raison de l’embargo qui régnait alors sur le pays et qui
nous isolait.
Revenu au Sénégal, je viens réitérer ma demande.
Van célèbre la messe avec moi chaque jour !
J’avais été très frappé par sa demande de pouvoir communiquer à une
âme tout ce qu’il aurait voulu réaliser dans sa vie sacerdotale à
laquelle il lui avait été demandé de renoncer. Je n’ai évidemment pas la
prétention de me présenter comme l’un de ceux qui le remplacent.
Cependant, depuis ce jour, Van m’accompagne dans chacune de mes messes. Il m’est
très présent ; je lui demande d’utiliser ma personne pour réaliser,
d’une certaine façon, son rêve. Dois-je dire que ces célébrations en
duo, dans la Foi, m’aident beaucoup, m’apportant ce supplément d’attention
et d’adoration qui m’empêchent de céder à l’habitude. Cette communion
est facilitée par le fait que nous avons pratiquement le même âge. Et Van
reste, pour moi, le petit enfant que m’ont révélé les livres de
Marie-Michel ; mais il est aussi ce contemporain las et ridé dont le
sourire éternel me redonne courage et force. C’est ensemble que nous
accueillons le Christ dans l’Eucharistie et je m’associe à l’action de
grâces que Van fait pour moi, avec moi, que nous faisons ensemble.
Vous comprenez mon désir d’obtenir une photo me le rendant plus présent
dans ma chambre et mon lieu de travail... puisque, pour la chapelle ou les
églises ou m’envoie mon ministère, ce n’est guère nécessaire.
Avec amitié.
Père
A. F., s.m.
Toliara,
le 20 octobre 2000
Chère Madame,
après cinquante ans de Madagascar, j’ai eu un neuro-paludisme qui m’a
terrassé. J’ai dû, pauvre canadien que je suis, me replier en France chez
des amis pour mettre bon ordre à tout cela. Et, écoutant Radio-Espérance
(Lyon), j’ai entendu parler du jeune Van, ce délicieux petit saint!
J’ai été bouleversé par la lecture de ses écrits, le seul livre que j’ai
pu trouver à Paray-le-Monial où j’ai fait ma retraite, comme frère du
Sacré-Cœur. Je donnerai cher pour avoir le livre de sa vie. Où le trouver?
Une confidence comme çà : je suis Frère et j’ai toujours désiré
être prêtre ; mes supérieurs m’ont toujours dit, comme d’ailleurs
mon Père spirituel : Dieu te demande cette humilité, offre-lui cela, il
te veut Frère et te dira pourquoi. Et je me retrouve avec mon jeune Frère et
Ami Van...
Et depuis, je suis “avec lui, moi qui étais près de la petite Thérèse”.
Ce fut facile. Figurez-vous que j’en ai parlé aux carmélites de
Toliara : elles n’avaient jamais entendu parler de lui. Je leur ai
passé mon livre : les écrits du jeune saint. Elles en sont toutes “retournées”...
et du coup ont grossi le nombre des amis du serviteur de Dieu, et quel
serviteur.
Félicitations pour votre magnifique travail et de tout cœur, comptez sur
moi pour grossir le nombre des amis de Van.
Mon
admirative et priante amitié.
Frère
R.
Tuléar, le 18 octobre 2000
Chère Anne, grand merci pour les deux bulletins de l’association des Amis
de Van. Je les ai partagés avec les jeunes Malgaches et les sœurs qui s’occupent
des jeunes. Je ne sais pas si
cela est possible : je vous demande seulement de traduire les trois volumes
sur Van en langue malgache, ce sera plus facile pour les autres jeunes qui ne
savent pas encore lire le français.
Vous savez, Anne, je dis à Thérèse et à Van : “je vous confie, à tous
les deux, le diocèse de Tuléar : l’évêque, les séminaristes
diocésains, les religieux et les religieuses pour qu’ils aiment Jésus
comme vous deux d’un amour passionné.
Voilà, chère Anne, je ne vous oublie pas, soyez-en sûre, dans la prière
quotidienne. Je sais aussi que vous pensez toujours à nous, à nos frères et
sœurs malgaches. Ils ont besoin de nous : par nos prières et nos sacrifices,
surtout pour les prêtres...
Union de prières
Sœur M. F.
Si
vous avez un témoignage à donner, |
si
vous avez reçu une grâce par l’intercession de Van, si
vous avez des renseignements sur sa vie, vous
pouvez écrire à :
Les
Amis de Van 35,
rue Alain Chartier 75015
Paris - France
Tél :
(33) 01 48 56 22 88 - Fax : (33) 01 45 30 14 57 Adresse
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bulletin est distribué gratuitement. Ceux qui le désirent peuvent aider par
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conduites également par «Les
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