Frère Marcel Van C.
SS. R Bulletin (n°18 ) de l'Association des Amis de Vanpour accompagner la cause du Frère Marcel
|
Sommaire
“ Ma
vraie mère est tenue d’écouter
toutes mes histoires ”
Marie et les souffrances de Van
Une mission auprès des Apôtres
de l’Amour de Marie
Combien
plus grande doit être notre confiance en
Marie parce qu’elle est notre Mère
Au
cours du temps de Noël, la liturgie de Noël, nous faisait nous réjouir avec
les paroles d’Isaïe : “Un enfant nous est né, un fils nous a été
donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce
nom : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père du siècle à venir,
Prince de paix...” (Is 9, 5-6 selon la Vulgate).
“Père
du siècle à venir”, Jésus est en effet venu inaugurer une période
nouvelle, celle de l’édification du Royaume de Dieu. En ce début d’année
2000, qui a fait couler tant d’encre et suscité tant de rêves, le Saint
Père invite tous les chrétiens à la joie par l’ouverture du grand jubilé
qui fait entrer l’Eglise dans le troisième millénaire. A l’aube du
siècle à venir, entrons dans la joie de Jésus, celle du don et du pardon,
de la conversion et du partage, de l’espérance et de la confiance en Dieu
Père, Fils et Esprit-Saint.
Van
lui-même s’était posé des questions sur l’an 2000. Dans le dernier
bulletin, nous avons entendu la sainte Vierge lui remettre les idées en place
avec la fermeté et la délicatesse d’une maman : n’aie pas peur, ta
mission est de prier, Dieu pourvoira au reste. Ce bulletin, plus spécialement
consacré à la sainte Vierge, Mère de Dieu et mère des hommes, est comme
une invitation à la confiance. Un grand merci au Père Jacques-Marie Guilmard,
moine de Solesmes, à qui nous devons ces pages.
Que, sous la protection toute maternelle de Marie, cette année vous apporte joie, bonheur et sainteté. Qu’aux jours plus sombres, Van soit auprès de chacun de nous pour nous aider à transformer “la souffrance en joie”, comme une “lumière qui se lève dans les ténèbres, alors l’obscurité sera pour toi comme le milieu du jour.”(Cf Is 9,1-2)
En
toute chose, Van est concret. Même, lorsqu’il aime, il compte. Mais, il
compte comme le font les amoureux. Dans sa charité, il retrouve naturellement
toutes les vérités de la foi et de l'Eglise Le 3 janvier 1946, Van dit à
Marie :
“ Je
désire t’aimer autant que t’aime le petit Jésus ; et de ce fait, je
t’aime déjà deux fois comme lui. Laisse-moi faire le calcul pour voir. D’abord
le petit Jésus t’aime, et c’est là ma première part ; ensuite, mon
désir de t’aimer autant que t’aime le petit Jésus constitue ma deuxième
part. Cela fait donc deux parts : celle de Jésus et la mienne. ش
Mère, je ferai la même chose au ciel... ” (col 246-247).
Le 4 janvier 1946, Van
répète :
“ Je
t’aime beaucoup. Je t’aime deux fois comme t’aime le petit Jésus, je
dirai même trois fois, puisque je t’aime aussi avec ma sœur Thérèse. ”
(col 249).
Quel
enseignement contiennent ces quelques mots, en apparence, banals ? La
charité est un bien qui ne s’enferme pas dans une personne, fût-elle la
Sainte Vierge. Il n’y a pas à avoir peur d’aimer Marie, comme si Jésus
en était lésé. Aimer Notre Dame, c’est aimer ceux qu’elle aime et ceux
avec lesquels elle est unie, et en premier lieu son Fils. De plus, la charité
se cumule au passage. C’est là l’un des sens de la “ communion des
saints ”. Dans le domaine matériel, si un homme possède un bien, tous
les autres en sont privés. Dans le domaine spirituel, tout peut être commun
à tous, et l’abondance des participants enrichit tout le monde. Ainsi, s’explique
la parole de Jésus : “ Là où deux ou trois sont réunis en mon
nom, je suis au milieu d’eux ” (Mt 18, 20).
Van
fournit une réponse à ceux qui s’inquiètent de la dévotion à Marie
comme d’un obstacle à la dévotion au Christ. C’est Jésus le principe de
tout amour ; c’est lui qui fait aimer ; c’est lui le
terme : l’amour de Jésus l’emporte sur tout autre amour. Mais, la
charité est toujours universelle, et l’amour qu’on a pour l’un, inclut
tous les autres. L’amour envers Marie atteint tout particulièrement Jésus.
Oui,
Van est un bon calculateur !
Van : ش ma
Mère Marie, le petit Jésus dort, mais toi, tu me restes. Je
t’aime beaucoup, et, en union avec ton cœur aimant, j’aime le petit Jésus.
ش
Mère, les saints et les saintes savent te donner des titres divers,
mais moi, je ne puis que t’appeler tout simplement du nom de Mère, de Mère
des âmes. ش
Marie, tu es ma Mère, et dans le ciel, je te donnerai comme sur la
terre, le nom de Mère. Je ne veux pas t’appeler “ Reine ”, ni
“ Notre Dame ”. Pour te parler et t’appeler,
je ne sais employer que le seul nom de Mère (col 245).
Van
préfère utiliser le vocatif de “ Mère ”
pour Marie. Il imite en cela sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui
écrit :
“ Quelle
joie de penser que cette Vierge est notre Mère ” (Lettre à un missionnaire, 9 mai 1897). “ On sait bien
que la Sainte Vierge est la Reine du ciel et de la terre, mais elle est plus
Mère que Reine ” (Derniers entretiens, 23 août 1897).
Van
est entier : sa grande sœur était plus nuancée : Mère plus que Reine,
mais sans exclure la royauté de Marie. Voyons ce qu’écrivait saint
Alphonse de Liguori à propos du Salve
Regina, dans son ouvrage Les gloires de Marie. Le fondateur des
Rédemptoristes commente l’invocation initiale selon sa formulation
primitive, où le mot “ Mère ” était absent : “ Salve,
Regina misericordiae – Salue, Reine de miséricorde ”.
“ Jésus
étant roi de l’univers, c’est de l’univers aussi que Marie est la Reine.
Continuez, ô Marie, continuez avec assurance à exercer votre empire ; n’hésitez
pas, agissez en Reine, disposant à votre gré des biens de votre Fils. Vous
êtes la mère et l’épouse du Roi de l’univers, à vous le droit de
régner, à vous la puissance souveraine sur toutes les créatures. ”
[...] “ Marie est donc Reine. Mais sachons-le bien pour notre commune
consolation, c’est une Reine toute bonne, toute clémente, toute inclinée
à nous faire du bien, à nous misérables. ”
Paul VI,
vingt ans après Van, le 21 novembre 1964, demandera que le nom de Mère
soit employé de préférence pour la Sainte Vierge. Le pape songeait à une
appellation dite par toute l’Eglise, puisqu’il était en train de
proclamer Marie Mère de l’ةglise.
Voici son texte :
“ Nous
voulons que, dorénavant, avec un tel titre très doux la Vierge soit encore
plus honorée et invoquée par tout le peuple chrétien. Il s’agit d’un
titre, vénérables Frères, qui n’est pas nouveau pour la piété des
chrétiens ; c’est même proprement avec ce nom de Mère, de
préférence à tout autre, que les fidèles et l’Eglise tout entière
veulent s’adresser à Marie. Ce titre en vérité appartient à l’authentique
substance de la dévotion à Marie, trouvant sa justification dans la dignité
elle-même de la Mère du Verbe Incarné. ”
Marie
étant la Mère de Dieu, le terme de Mère
pour parler d’elle a un sens très large : elle est essentiellement
Mère. La Sainte Vierge n’est pas que cela. Elle est aussi la Femme, épouse -
modèle de l’Eglise qui s’unit au Christ, son Epoux Pour Van, dont la
mission concerne tout spécialement les enfants, il voit surtout en Marie la
Mère. Il a raison, parce qu’elle est essentiellement Mère dans toutes les
fonctions qu’elle exerce sur les hommes et sur l’Eglise.
Marie
est Reine - par sa
maternité. Elle est Notre
Dame - maternellement.
Et
elle est Mère - royalement.
Quel
est le sens des expressions que Van écarte ? Le premier terme, “ Notre
Dame ”, est le féminin de “ Notre Seigneur ”, avec une
connotation tendre et respectueuse. L’expression a pris en France au Moyen
âge une couleur particulière. Quoique cette époque soit révolue et que
cette manière de parler ait été adoptée partout dans le monde, elle reste
marquée par ce sens typiquement français, qui peut échapper à un
étranger. Marie a un pouvoir équivalent à celui du Christ. Sa seigneurie n’est
pas plus source de crainte que celle exercée par le Seigneur : elle est
maternelle. Ce terme indique, semble-t-il, comment nous voyons Marie : le
mouvement va de nous vers elle. L’autre terme, celui de “ Reine ”,
est plus général, et montre l’universalité de la maternité de Marie. Le
mouvement va d’elle vers nous.
Van
ignore les abstractions ou ce qui peut faire penser à une abstraction. Point
de théologie spéculative. Pour lui, Marie est sa mère, la mère des âmes.
La mère des chrétiens. Il comprend l’action de Marie comme une
multiplication de son action sur chacun : c’est ainsi qu’agissent les
mères. L’amour d’une mère est tout entier dans chacun de ses enfants, et
leur grand nombre ne diminue pas cet amour. Van, en Vietnamien, est personnaliste. Il l’est à la manière des enfants.
Pas de vision large, mais des rapports de personne à personne. Pour lui, l’Eglise
est l’ensemble des fils de Marie - ce qui, après tout, est une excellente
définition. Mais, chez Van, cette façon de voir ne met aucune limite à l’action
maternelle de Marie. Sa vigilance s’étend à l’Eglise, à toute l’humanité
(où le Vietnam a évidemment la première place). Marie est mère de l’Eglise.
En
ce début de Jubilé du Christ, Marie nous introduit dans le mystère de son
Fils , elle est la vraie mère. Elle est si proche de son Fils, qu’elle est
parfaitement apte à nous le faire imiter. Sa manière de coopérer à notre
salut est multiple. Ici, Marie souligne que son rôle est de nous inviter à
la prière, et d’être témoin du véritable amour de Jésus pour le monde.
Marie : Mon petit Marcel, si je
te manifeste ces choses, c’est dans l’unique intention de t’exhorter à
la prière. Prie, mon enfant, car la prière est une chose de toute première
nécessité ; je veux que tu t’y appliques dès maintenant, surtout les
premiers samedis du mois. Dis bien à tout le monde que c’est sur le solide
fondement de la prière que s’établira mon règne en ce monde. Si on prie
peu, mon règne sur terre sera peu durable ; par contre, plus on priera,
plus aussi mon règne sera solide
et durable. O mon enfant, si mon règne est peu solide en ce monde, le règne
de l’amour de Jésus ne pourra pas non plus être vraiment solide.
Toujours, en effet, le petit Jésus veut que je me tienne du même côté que
lui, pour témoigner de son véritable amour pour le monde. Mon enfant,
peut-il y avoir pour le monde un bonheur comparable à celui de posséder une
Mère au cœur rempli de compassion tel que le mien ?...
Mon
enfant, donne-moi le nom de Mère de l’univers, n’est-ce pas ? Mes
enfants, je vous aime plus que moi-même, plus même, que le petit Jésus. En
effet, si je n’avais pas aimé les hommes plus que Jésus, qu’est-ce qui m’obligeait
de vous accepter comme mes enfants, vous, les hommes pécheurs ? Si je m’étais
contenté d’accepter seulement Jésus comme mon enfant, personne n’aurait
pu m’en faire un reproche ; cependant, par pitié pour vous, les
hommes, je n’ai pas dédaigné de vous accepter aussi pour mes enfants et c’est
avec tout l’amour de Jésus que je vous ai aimés moi-même. ہ
supposer que Jésus ne soit pas Dieu, et un Dieu infiniment juste,
certainement qu’il me reprocherait de ne pas l’aimer lui seul, mais de
prodiguer encore tout mon amour aux hommes. Si Jésus, qui est pourtant le
Dieu Jaloux, ne laisse paraître dans ce cas aucune jalousie, quand donc le
fera-t-il ? J’ajoute aussi que Dieu ne m’a pas obligée non plus à
accepter la charge d’être la Mère des hommes, mais uniquement celle de
coopérer à l’œuvre du salut du monde, de sorte que si je n’avais pas
voulu accepter les hommes comme mes enfants, je n’aurais manqué
en rien, devant Dieu... Mon cher enfant, si tu ne comprends rien à ce que je
dis, peu importe. Ton rôle à toi, c’est d’écrire ; contente-toi
donc d’écrire, et cela suffit...
Dans
l’intention de manifester plus clairement sa miséricorde envers le genre
humain, et voulant que je coopère de façon plus évidente à l’œuvre de
la Rédemption des hommes, Dieu m’a léguée à vous comme Mère, afin que
vous compreniez que son amour pour l’humanité est vraiment sans limite. J’ai
donc accepté d’être la Mère du monde, pour faire connaître aux hommes l’amour
que Dieu leur porte, de sorte que tout l’amour que je porte à Jésus,
rejoint l’amour que j’ai pour les hommes, mes enfants... Et si Jésus veut
établir mon règne dans le monde, à la suite du règne de son amour, c’est
également afin que le monde voie clairement son immense miséricorde envers
les hommes.
Mon
enfant, tu n’as pas à te troubler, si tu ne comprends rien à ce que je
dis. Jésus barbu lui, comprend très bien. De plus, ton rôle à toi, ce n’est
pas de comprendre. Reste joyeux. Aime bien le petit Jésus, et prie...
beaucoup. Laisse-moi te donner quelques baisers, et te couvrir de mon manteau
avec le petit Jésus... L’heure est passée. Va te détendre. Je suis
vraiment ta Mère, toujours je suis contente de toi... (col 263-266)
Le
bien attire et suscite l’amour. Aimer une personne pleine de qualités, c’est-à-dire
vouloir son vrai bien, est facile. On se porte vers elle spontanément pour
lui rendre mille services. Ainsi,
Marie n’avait pas de peine à aimer Jésus. Mais pour aimer quelqu’un d’imparfait,
il faut davantage de don de soi pour se porter à agir en sa faveur. C’est
en ce sens que la Sainte Vierge dit qu’elle nous aime plus que son Fils. On
peut ajouter qu’elle nous aime non seulement avec son propre amour, mais
avec l’amour qu’a Jésus pour nous – selon ce qui a été dit à propos
des calculs de Van.
Marie
dit à Van que Dieu lui a demandé sa collaboration au salut des hommes, mais
que sa maternité par rapport à l’humanité était davantage liée à son
bon vouloir.
Le
sens des paroles de Notre Dame peut se comprendre de plusieurs façons.
Avançons celle-ci. La participation de Marie
à notre salut aurait pu s’arrêter au fait d’avoir mis au monde son divin
Fils et de l’avoir accompagné à la Croix pour coopérer à notre salut.
Mais Dieu lui a proposé de poursuivre sans fin son action maternelle. En
fait, Notre Dame a accepté le plan du salut dans sa totalité en un seul
mouvement, ce qui impliquait l’acception de l’exercice d’une maternité
vis-à-vis de tous les hommes : c’est pourquoi désormais les deux
aspects de l’action de Marie sont de fait
inséparables. S’ils avaient été séparés, notre salut aurait perdu de sa
perfection.
Marie
a coopéré à notre salut d’une manière maternelle.
Son
action maternelle est sa façon de coopérer à notre salut – encore
maintenant et pour l’éternité.
L’aspect
maternel de l’amour de Dieu pour nous se manifeste tout spécialement par
Marie. Beaucoup d’hommes blessés par la vie ne connaîtront de notre foi
que Marie.
Dans
l’enquête préparatoire au Concile Vatican II, l’archevêque de
Dublin avait posé cette question : “ Que faut-il penser de ces
fidèles, pour qui le centre de la religion catholique, en droit, c’est Jésus Christ, et, en fait, c’est la Vierge
Marie ? ” La réponse est toute simple, si profonde, si
vraie : Jésus nous a donné sa Mère pour être l’Etoile qui nous guide vers lui, et Marie est
tellement unie à Jésus que, si l’on se donne à elle, on est de fait avec
Jésus. La Sainte Vierge ne détourne pas les fidèles de la vraie dévotion
au Christ. Comment craindre une dévotion que Dieu lui-même a voulu pour
nous ? Il ne peut en être jaloux. Le rôle de Marie dans notre salut et
dans notre vie chrétienne fait partie de la Révélation : Mère des
hommes, Mère de la grâce.
Marie,
la plus belle des mères, celle qui nous renvoie à notre mère, celle qui
transcende toutes les mères. Beaucoup de personnes manquent d’un père,
beaucoup aussi manquent de la tendresse d’une mère. Il est étonnant de
voir comment chez beaucoup est spontanée et forte la dévotion à Notre Dame.
Les prêtres sont les témoins émerveillés de l’action de Notre Dame dans
le cœur des hommes aujourd’hui.
Van : ش
Marie, ma Mère, puisqu’il m’est encore permis de bavarder avec toi en ce
moment, je vais te parler, tu le veux bien ? ش
Mère, est-ce que tu consens à m’écouter ? Même si tu ne
voulais pas m’écouter, tu devrais quand même m’entendre, car m’entendant
sans cesse chuchoter à ton oreille, même si tu ne voulais pas m’exaucer,
tu devrais au moins te résigner à m’écouter.
Mais,
ô Mère, quelle sottise je viens de dire là ! Comment pourrait-il
jamais arriver que tu ne sois pas contente de m’écouter ? Je sais
très bien que mon vrai Père et ma vraie Mère sont toujours prêts à
écouter par le menu toutes mes histoires (col 347).
Van
entend bien dialoguer familièrement avec Marie, comme Thérèse lui a appris
à parler sans retenue avec Jésus des moindres choses de la vie courante. Que
les âmes pour lesquelles la prière est un exercice inconnu ou pénible, se
rappellent que la prière consiste à se tourner d’abord vraiment vers
Marie, puis à laisser son cœur parler comme un enfant parle à sa Maman.
Van : ش ma
Mère Marie, il y a une question que je voulais te poser, et je l’oublie
toujours. Laisse-moi réfléchir d’abord un peu pour me la rappeler...
Ah !
je l’ai. ش
Mère, comment se fait-il qu’il se trouve des gens qui disent :
“ Nous ne pouvons croire que Marie soit
Mère de Dieu ; en effet, qu’une créature humaine soit la Mère de
Dieu, c’est là une chose tellement déraisonnable, qu’on ne peut y
croire. ”
Marie : Bien, mon cher petit “ minutieux ”,
je vais répondre à ta question. Ce qu’affirment ces gens-là est tout à
fait juste. Ils disent que c’est là une chose déraisonnable, car de fait,
il n’existe aucune raison capable d’expliquer ce mystère ; étant
donné que ce monde est encore bien pauvre en raison, seul l’Amour peut
arriver à le pénétrer. Si les gens ne peuvent croire, c’est parce qu’ils
manquent d’humilité. Moi-même, en voyant Dieu s’abaisser jusqu’à se
faire homme, j’ai également trouvé cela mystérieux, incompréhensible. Et
si le vrai Père du ciel ne m’avait pas donné l’humilité, jamais non
plus je n’aurais pu croire à ce mystère. Mon cher enfant, il ne reste donc
plus qu’un seul moyen pour amener ces gens à comprendre : c’est de
leur faire connaître que l’Amour, en Dieu, est sans limite, d’une
profondeur insondable, et que par conséquent c’est un mystère que
moi-même je ne comprends pas, à plus forte raison les hommes...
Mon
enfant, l’esprit humain est très borné ; il est même incapable de
comprendre l’Amour que Dieu porte à un simple grain de sable. Si donc,
après cela l’homme ose scruter l’Amour immense que Dieu porte à l’humanité,
pose-lui cette question : “ ش
homme, es-tu capable de comprendre la grandeur de l’Amour de Dieu
pour un simple grain de sable ? ” Si on arrivait à le comprendre,
on pourrait également comprendre tout ce que le Seigneur a fait en moi, en
faveur des hommes... Mon enfant, cela suffit, l’heure est presque passée
déjà. Va en paix (col 396-397)
Que
Dieu s’abaisse jusqu’à l’humanité, et qu’il prenne une Maman parmi
nous, nous croyons que c’est contraire à la raison. En réalité, cela ne s’oppose
pas à la raison, mais cela la dépasse :
c’est un mystère. Marie explique à Van que seul l’Amour peut pénétrer
ce mystère. En effet, l’intelligence comprend les choses, elle se les
approprie et les réduit à sa petitesse. L’amour, lui, dilate le cœur vers
l’être aimé. Face à un mystère qui nous dépasse, seul un regard d’amour
ouvert sur l’infini peut entrevoir les merveilles qu’il contient.
Mais, dans le cas de l’abaissement de Dieu, il faut aussi l’humilité. Car
l’orgueil se croit tellement supérieur à tout, qu’il ne peut concevoir
que quelqu’un s’abaisse ; bien plus, l’abaissement de Dieu le
scandalise. Une personne humble, au contraire, aime toute chose, même les
plus petites, puisqu’elles sont à sa taille. Elle ne s’étonne guère que
Dieu ait un amour semblable qui le conduise jusqu’à s’identifier à la
bassesse de l’homme.
Jésus : Ah ! Marcel, tes
petits sacrifices me sont très agréables. Tu devras souffrir encore
beaucoup, mais ne t’en préoccupe pas. Souviens-toi que c’est aujourd’hui
l’anniversaire du jour où je t’ai donné à ma Mère Marie, pour que tu
sois son véritable enfant ; c’est aussi le jour où je t’ai donné
Marie ma Mère pour être ta vraie Mère. Me trouvant alors en présence de ma
Mère, je souffrais avec joie. ہ
ce moment où toutes les créatures du monde semblaient m’avoir
abandonné, il ne restait plus que ma Mère Marie pour me consoler. Même Dieu
le Père semblait ne plus vouloir me regarder ; mais ma Mère Marie ne
cessa de me regarder jusqu’au moment où j’ai échappé à la souffrance.
Oh ! petit frère, Marie est ta vraie Mère aussi bien que la mienne.
Quand elle te voit souffrir, elle est plus près de toi pour te consoler,
aussi longtemps que tu n’auras pas toi aussi échappé à toutes les
souffrances. ش
Marie, tu es la vraie Mère de Marcel, la vraie Mère de toutes les
âmes ; ne t’éloigne jamais de tes enfants...
Marcel,
Marie est ta vraie Mère, et toi, tu es son véritable enfant. Pense toujours
à elle ; elle te comprend mieux que tu ne te comprends toi-même ;
elle connaît tes souffrances, elle est toujours près de toi, te portant sans
cesse dans ses bras et te couvrant de ses baisers...
Petit
frère, si grandes que soient tes souffrances, souviens-toi toujours que moi
aussi j’ai souffert, mais que Marie m’a consolé. Il en sera de même pour
toi. Jamais Marie ne s’éloignera de toi dans tes souffrances. D’ailleurs,
quand tu souffres, c’est encore elle qui a le plus à souffrir, puisqu’elle
est ta Mère (col 479-481, Vendredi Saint 1946)
La
dernière phrase de Jésus à Van donne une clé pour aborder, sinon pour
comprendre, le mystère de la souffrance des innocents. Nous considérons
souvent la souffrance des enfants et des innocents, comme la souffrance
absolue, gratuite, sans explication possible : d’une part, ils ne sont
pas fautifs, et d’autre part ils ne peuvent faire de leur souffrance un
sacrifice. Jésus explique à Van que Marie souffre plus que ceux qui
souffrent, et que la souffrance des innocents est d’abord et surtout la
souffrance de Marie, leur Mère
(il va de soi que c’est, au premier chef, la souffrance de Jésus
lui-même). Mais Marie, dans sa souffrance, prend en charge les innocents,
elle se transforme pour eux en source de vie éternelle selon un enfantement
spirituel. La souffrance de tous les Van du monde et celle de Marie appellent
les hommes et les femmes de bonne volonté à travailler à “ sécher
les larmes et à panser les plaies ”, selon l’expression de
Paul VI.
Dans
ses colloques, Van a reçu une mission de Marie. Sur terre, elle consiste à
prier et à se sacrifier pour les Apôtres
du Règne de son Amour, non à être lui-même le missionnaire de cet Amour.
Le rôle de Van est de soi universel et s’étend à toute l’Eglise. Les
premiers destinataires de son action sont :
les
prêtres qui diffusent l’amour de Dieu,
les
enfants, objet privilégié de cet amour,
la
France, amie nécessaire du Vietnam.
Parfois,
les adultes n’acceptent d’être conduits que par des enfants. Sans doute,
ont-il trop souffert des personnes de leur âge pour faire confiance à d’autres
adultes. Que Van soit notre modèle, notre guide et notre intercesseur. Il
faudra revenir sur ce sujet essentiel.
Quand
Marie propose à Van de participer à étendre le Règne de son Amour, il accepte de plein cœur, sans se
rendre compte que le Règne de Marie pour lequel il doit travailler, fait de
Marie une Reine. Van possède la logique des enfants, qui prennent
partout ce qui est bon, sans songer à une vue d’ensemble. Il
considérait en Marie seulement sa Mère,
mais il passera sa vie terrestre et son ciel à travailler en faveur de la Reine
de l’Amour !
Un
adulte aurait tenté de mieux juxtaposer les parties. Le témoignage de Van a
toutes les apparences de la vérité. Merveille de fraîcheur et de
grâce !
Ce n’est
ni une pieuse imagination, ni une vaine illusion qui pousse les dévots de
Marie à l’appeler leur Mère. Il semble qu’ils ne puissent l’invoquer
autrement, ni se rassasier de lui donner le nom si doux de Mère !
Oh ! oui, Marie est véritablement notre Mère, non selon la chair, mais
selon l’esprit, la Mère de nos âmes et de notre salut (....)
C’est
donc en deux circonstances - les
saints Pères nous l’apprennent - que Marie devint la Mère de nos âmes. D’abord
quand elle mérita de concevoir dans son sein virginal le Fils de Dieu (...)
Lorsque la très sainte Vierge, en son Annonciation, donna l’assentiment que
le Verbe éternel attendait pour devenir son Fils, alors, dit saint Bernardin
de Sienne, “par ce consentement même et avec une extraordinaire ardeur,
elle demanda notre salut et le procura. Par ce même consentement, elle se
consacra sans réserve à l’œuvre de notre Rédemption, et ainsi, dès ce
moment, elle nous porta tous dans
son sein comme ses enfants et fut très véritablement notre Mère.”
Saint
Luc, en parlant de la naissance de notre Sauveur, dit que Marie mit au
monde son fils premier-né (Lc 2, 8). Si l’Evangéliste, remarque un
auteur (saint Albert le Grand), affirme que Marie enfanta alors son
premier-né, faut-il supposer qu’elle eut ensuite d’autres enfants ?
Mais, ajoute ce même auteur, il est de foi que Marie n’eut, selon la chair,
d’autre enfant que Jésus : c’est donc selon l’esprit qu’elle
conçut d’autres enfants ; et ces enfants c’est nous tous.....
La
seconde circonstance où Marie nous donna la vie de la grâce ce fut sur le
Calvaire, lorsque, le cœur rempli d’une immense douleur, elle offrit au Père
éternel pour notre salut, la vie de son fils bien-aimé. Depuis lors, affirme
saint Augustin, “elle est bien la mère spirituelle des membres du Sauveur,
parce qu’elle coopéra par son amour à faire naître les fidèles dans l’Eglise”,
à nous régénérer par la grâce de notre chef, Jésus-Christ.
Voilà
précisément ce que signifie, appliqué à la sainte Vierge, ce texte du
Cantique des cantiques : on m’a placée à garder les vignes, et ma
vigne à moi, je ne l’ai pas gardée. Pour sauver nos âmes, Marie
consentit à sacrifier la vie de son Fils. C’est l’explication de l’abbé
Guillaume : “Pour sauver la multitude des âmes, dit-il, elle abandonna
sa propre âme à la mort”. Quelle était, en effet, l’âme de Marie,
sinon son Jésus ? Il était sa vie et tout son amour. C’est pourquoi
saint Syméon annonça à la Vierge-Mère qu’un jour un glaive de douleur
transpercerait son âme bénie. Ce glaive si cruel, ce fut la lance qui
transperça le côté de Jésus, de Jésus qui était l’âme de Marie. A
cette heure-là, au prix de ses douleurs, elle nous enfanta à la vie
éternelle, et tous, dès lors, nous pouvons nous appeler les enfants de ses
douleurs.
En
tout temps notre très aimante Mère fut entièrement unie à la volonté
divine. Or elle voyait le Père éternel aimer les hommes jusqu’à vouloir
la mort de son Fils pour leur salut, et le Fils nous aimer jusqu’à vouloir
mourir pour nous. Elle voulut donc, et saint Bonaventure nous avertit qu’il
n’est pas permis d’en douter, “elle voulut se conformer exactement à
cet excès d’amour du Père et du Fils, et elle mit sa magnanime volonté à
offrir son Fils, à consentir qu’il mourût, pour que le genre humain fut
sauvé.
Il
est vrai que Jésus voulût être seul à mourir pour le salut des
hommes : Seul, dit-il, j’ai foulé le pressoir (Is. 63,
3). Mais devant l’ardeur de Marie, à vouloir, elle aussi, se consumer pour
notre salut, voici ce qu’il arrêta : par le sacrifice et l’offrande
de sa vie à lui Jésus, elle coopérerait à notre rédemption, et
deviendrait ainsi la mère de nos âmes. Cette intention, Jésus la manifesta
lorsque, sur le point de mourir, du haut de la croix, il vit sa mère et son
disciple saint Jean, se tenir auprès de lui. A Marie d’abord, il dit :
Voilà ton fils, c’est-à-dire voici l’homme qui, par l’offrande
que tu fais de ma vie pour son salut, naît maintenant à la vie de la grâce.
Ensuite, il dit au disciple : Voilà ta mère. (Jn 19, 26). Par
ces paroles, Marie est instituée la Mère non seulement de saint Jean, mais
de tous les hommes ; car, ainsi que s’exprime saint Bernardin de
Sienne, “saint Jean les représente ici tous, et de tous Marie est de venue
la Mère par la charité qu’elle leur porta.
Ma chère Sau,
Petite
soeur! ces jours-ci, je me demande pourquoi je pense naturellement très
souvent à toi. Depuis le jour où J. Hiên est venu ici, je n'ai aucune
nouvelle de toi, et de mon côté, je n'ai pas encore eu l'occasion de te
faire parvenir une seule des deux lettres que je t'ai écrites et qui sont
encore dans mon tiroir. Chaque fois que je les aperçois, je pousse un long
soupir que j'offre au petit Jésus l'époux de mon âme, dans l'espoir qu'il
me fournira bientôt une occasion de te les expédier. (...)
Bien
que ma mère selon la chair soit encore vivante, ma situation ne diffère pas
de la tienne. Sans être orphelin ni de père ni de mère, avant même d'avoir
atteint l'âge de sept ans, je portais déjà la croix de l'orphelin. Dieu a
permis que je rencontre beaucoup de difficultés sans avoir pour me soutenir
la main de ma mère selon la chair. Toujours cependant j'ai senti près de moi
la présence d'une mère spirituelle qui me suivait du regard. Cette Mère,
petite soeur, n'est autre que Marie, notre Mère bien-aimée.
Dans
mes deux lettres précédentes, je t'ai déjà parlé de cette Mère très
aimante mais chaque fois que je pense à toi, que je te parle ou t'écris, je
ne puis oublier cette mère, ni m'empêcher de te rappeler son souvenir.
Petite sœur c’est entre les mains de Marie que j'ai posé ma croix
d'orphelin; et maintenant, c'est aussi à elle que j'ai offert ta croix
d'orpheline, lui demandant de te guider comme elle m'a guidé moi-même. Sau,
aux moments où tu sentiras l'absence de ta mère, tu ne pourras sans doute
pas t'empêcher de verser des larmes; cependant, utilise le pan du manteau de
Marie pour essuyer tes larmes, et elle, voyant ton geste, comprendra les
sentiments de ton coeur et ne manquera pas de te consoler.
Ensuite,
petite soeur, près de toi, il y a encore Jésus. Fixe sur lui un regard de
foi; il te suit pas à pas, il se tient à côté de toi pour te soutenir dans
l'épreuve, attendant que tu lui donnes ton cœur. Sau, ma petite soeur, ne
t'attriste pas davantage, tu entends? Offre à Jésus ton coeur avec ses
tristesses, et dans les moments où tu te sens seule, accours auprès de Marie
et demande-lui de t'envelopper chaudement. Moi-même, aujourd'hui comme dans
le passé, tous les soirs où je me sens triste et abandonné, jamais je ne
manque d'accourir auprès d'elle, pour me cacher dans le pan de son manteau;
et là, au lieu de regarder dans le vide, je porte mon regard sur Marie qui me
répond d'ordinaire par un regard chargé d'amour et de consolation. Bien que
parfois, quand je recours à elle, mon coeur n'échappe pas à la tristesse,
toujours cependant je trouve la paix, car je crois que ma tristesse, il y a
une mère qui la connaît déjà, de sorte que tout en étant triste, je reste
quand même en paix. Chère Sau, je suis certain que si les choses que je
t'écris ici ne peuvent te consoler, elles te permettront pourtant de voir et
de connaître où ton coeur peut trouver consolation et appui. Par
conséquent, petite soeur, n'aie pas peur de recourir à Marie et de donner
ton coeur à Jésus. Demande à Marie de resserrer le lien de ton amitié avec
Jésus, afin que tu possèdes pour toujours un amant qui sera pour toi un
éternel appui.
Chère
petite soeur, rappelle-toi que c'est près de Marie que tu apprendras à aimer
Jésus, et que c'est en aimant Jésus que tu sauras aimer Marie. Moi, par
exemple, si je n'étais pas près de Marie, jamais je n'oserais m'approcher de
Jésus; mais parce que je suis près de Marie, le petit Jésus et moi, petit
Marcel, nous sommes comme deux petits enfants simples et joyeux, comme deux
amis qui s'aiment l'un l'autre d'un amour à la fois très ardent et très
intime. (...)
Enfin,
Sau! rendu au bout de mon papier, je te souhaite une nouvelle année remplie
de joie en compagnie du petit Jésus dans les bras de Marie. Si tu es triste,
amuse-toi à regarder le sourire du petit Jésus. Je demande à ma soeur
Thérèse de l'Enfant-Jésus de t'aider à rester toujours joyeuse avec le
petit Jésus.
Grand merci
Pour tout ceci
Des cadeaux
Qui sont très beaux
Des adresses à coller
Ce n'est pas du travail
de bébé !
Le Viet‑Nam
Où habite Van
Nous émerveille
De A jusqu'à Z
Et encore grand merci
Pour tout ceci
Marie‑Herveline Villiaumey
Marie‑Herveline
Villiaumey a 10 ans et participe à l’expédition du bulletin avec sa
famille.
Le
27 mars 1999
Chers
Amis de Van,
Je
viens à l’instant de finir L’Amour ne peut mourir qui a
profondément touché mon cœur. Sainte Thérèse me guide à travers sa “petite
voie” depuis toujours, bien que je me sois écarté de Jésus pendant une
période. Mais sans que je le sache Thérèse était là, près de moi, avec
son petit frère. C’est Marie qui les a envoyés pour moi et pour les jeunes
du monde entier.
Ils
sont tous les deux unis dans les cœurs de Marie et de Jésus. J’ai obtenu d’immenses
grâces de la part du Seigneur par l’intercession de Marie. La découverte
de Thérèse et de Van fait partie de ces grâces car ils m’ont enseignés
et m’enseignent toujours “la petite voie” afin de faire de moi un
apôtre de Marie.
Bénis
soient Thérèse et Van.
Stanistas Z.
O Marie, tu es ma veritable mère. Je t'offre mon coeur et mon âme.
C'est avec ton coeur que je veux aimer Jésus. ش
Mère, toute âme qui se livre a toi en toute confiance ne manquera jamais de
rien. ش Mère, je t'aime beaucoup,
daigne offrir mon amour à Jésus.
Retraite préparatoire à la prise d’habit
Soyez
donc tout à la joie, ô vous qui êtes les enfants de Marie, et sachez qu’elle
accepte pour ses enfants tous ceux qui le veulent. Oui, joie et
confiance ! Quelle crainte auriez-vous de vous perdre défendus et
protégés par une telle Mère ? (...)
Les
petits enfants ont toujours à la bouche le nom de leur Mère. Qu’un danger
les menace, qu’une peur les saisisse, on les entend aussitôt élever la
voix pour s’écrier : Mère, Mère ! ش
Marie, très douce et très aimante Mère, c’est bien là ce que vous
désirez de nous : que, redevenus petits enfants nous vous appelions en
tous nos périls et que nous recourrions sans cesse à vous ; car vous
voulez être notre appui et notre salut, comme vous avez été le salut de
tous ceux qui ont eu recours à vous.
Saint Alphonse de Liguori
Les gloires de Marie, op. cit. p.17-18
Ce
bulletin est distribué gratuitement. Ceux qui le désirent peuvent aider par
leur générosité et leurs dons l’édition et la diffusion de cette
publication ainsi que la réalisation des activités apostoliques conduites
également par «Les Amis de Van».
Directeur
de la publication : Anne de Blay
Tous
les versements doivent être établis au nom de :
Les Amis de Van
35,
rue Alain Chartier
75015 Paris
FRANCE
Tél : 01 48 56 22 88
Fax : 01 45 30 14 57
e-mail : amisdevan@noos.fr